Pirogue et Boat-people

Dans cette série de sculptures, la pièce maîtresse est la « Pirogue » longue de 88 cm pour une hauteur de 46 cm et une largeur de 25 cm. Elle représente une embarcation de fortune qui transporte 4 personnages inspirés de la culture polynésienne et océanienne. Ces statuettes portent sur leur tête des animaux, ce qui rappelle le mythe de l’arche de Noé. Alors que Noé tente de sauver sa famille ainsi qu’un couple de toutes les espèces animales du déluge, les migrants tentent de sauver leur vie et celle de leur famille de la guerre et de la famine.

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Pirogue, bois sculpté teinté et vernis, L: 88 cm l: 25 cm h: 46 cm, 2016
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Boat-people 2, L: 41 cm l: 14,5 cm h: 35 cm, 2
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Boat-people 3, L: 41 cm, l: 14,5 cm h: 32 cm, 2016
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Boat-people 4, L: 30 cm l: 9cm h: 31 cm, 2016

 

 

Femme-maison

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Femme-maison, bois sculpté (Tilleul), hauteur 40 cm, largeur 12 cm et profondeur 12 cm, 2015

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La « Femme-maison » est née d’une envie de confronter un traitement de surfaces planes et lisses avec un traitement plus organique du corps qui comporte à la fois entailles et rondeurs. La tête agit comme un poids sur le corps, comme si les difficultés de la vie pesaient sur l’organisme. La maison qui évoque habituellement un repère rassurant, est dans cette sculpture une masse qui empêche le corps de se lever, de se déplier et de s’épanouir.

Manu

Manu, sculpture en bois (tilleul) teintée et cirée, 40,5 cm de hauteur, 15 cm de largeur et 6 cm de profondeur, 2015
Manu, sculpture en bois (tilleul) teintée et cirée, 40,5 cm de hauteur, 15 cm de largeur et 6 cm de profondeur, 2015

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« Manu » est une figure androgyne qui incarne un couple à elle (lui) tout seul. Les testicules démesurés, l’arrondi des fesses accentué, la chute de reins très prononcée et les petits seins ronds et délicats donnent à cette statue un côté érotique. La flexion des jambes donne du ressort à la sculpture, comme dans beaucoup de statues africaines.

Madame Z

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Madame Z, sculpture en bois (tilleul) teintée et cirée, 35 cm, 2015

Dans cette sculpture appelée  » Madame Z « , les volumes sont travaillés de manière synthétique afin de dynamiser la forme. Les facettes planes et géométriques accentuent les lignes directrices de la figure. Les entailles réalisées à la gouge, présentes sur le corps et les bras, offrent un contraste fort avec les zones lisses. On peut mettre cette sculpture en parallèle avec la statuaire du Nigéria et notamment des Mumuyes dont les volumes exagérés sont très expressifs.

 

Haut-le-cœur

Bois sculpté et peint, 48cm de haut, 22 cm de large, 7 cm de profondeur.
Bois sculpté et peint, 48cm de haut, 22 cm de large, 7 cm de profondeur.

Cette sculpture, nommée « Haut-le-cœur » est une forme de barbarie. Comme si la violence de la vie avait écorché, effrité, puis rapiécé la figure qui s’en trouve fatiguée. Lorsque je l’ai réalisée, la blessure au niveau du cœur devait servir de réceptacle pouvant accueillir une charge magique, comme dans les sculptures d’initiation ou de guérison d’Afrique. Cependant cela n’a pas fonctionné visuellement, j’ai du alors panser sa plaie. La couleur jaune et les violentes entailles dans le bois font de cette sculpture une des plus expressives que j’ai réalisées.

Sculpture blanche

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Sculpture blanche, bois et peinture, 33 cm de haut, 15 cm de large et 7 cm de profondeur

Victor Hugo dans « L’Homme qui rit« :

« Il semblait évident qu’une science mystérieuse, probablement occulte, qui était à la chirurgie ce que l’alchimie est à la chimie, avait ciselé cette chair, à coup sûr dans le très bas âge, et créé, avec préméditation, ce visage. Cette science, habile aux sections, aux obtusions et aux ligatures, avait fendu la bouche, débridé les lèvres, dénudé les gencives, distendu les oreilles, décloisonné les cartilages, désordonné les sourcils et les joues, élargi le muscle zygomatique, estompé les coutures et les cicatrices, ramené la peau sur les lésions tout en maintenant la face à l’état béant, et de cette sculpture puissante et profonde était sorti ce masque, Gwynplaine. »

Têtes brûlées

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Têtes brûlées, bois (Tilleul) teinté au brou de noix, hauteur 31 cm, largeur 21 cm, profondeur 9 cm

Cette sculpture est une des dernières, elle fait suite à une série de dessins qui avait pour titre « Un cœur pour deux », l’idée de deux esprits dans un seul corps me séduit beaucoup. Cette fusion des corps évoque le couple, les jumeaux, les siamois, les anomalies, la bipolarité, la dualité, l’autonomie, la complémentarité… Ce qui se dégage de cette statue est assez trouble et énigmatique. J’ai voulu accentuer l’expressivité de cette forme en colorant en noir les deux têtes, qui sont par ce procédé encore plus séparées du corps. Une amie a baptisé cette sculpture « Les Truffes », ce qui est relatif à la forme des têtes.