Sculpture en bois sculpté teinté et vernis, longueur 79 cm, hauteur 53 cm, largeur 17 cm, 2016/2017
Pirogue et Boat-people
Dans cette série de sculptures, la pièce maîtresse est la « Pirogue » longue de 88 cm pour une hauteur de 46 cm et une largeur de 25 cm. Elle représente une embarcation de fortune qui transporte 4 personnages inspirés de la culture polynésienne et océanienne. Ces statuettes portent sur leur tête des animaux, ce qui rappelle le mythe de l’arche de Noé. Alors que Noé tente de sauver sa famille ainsi qu’un couple de toutes les espèces animales du déluge, les migrants tentent de sauver leur vie et celle de leur famille de la guerre et de la famine.




Quelques sculptures de 2015




Femme-maison

La « Femme-maison » est née d’une envie de confronter un traitement de surfaces planes et lisses avec un traitement plus organique du corps qui comporte à la fois entailles et rondeurs. La tête agit comme un poids sur le corps, comme si les difficultés de la vie pesaient sur l’organisme. La maison qui évoque habituellement un repère rassurant, est dans cette sculpture une masse qui empêche le corps de se lever, de se déplier et de s’épanouir.
Manu

« Manu » est une figure androgyne qui incarne un couple à elle (lui) tout seul. Les testicules démesurés, l’arrondi des fesses accentué, la chute de reins très prononcée et les petits seins ronds et délicats donnent à cette statue un côté érotique. La flexion des jambes donne du ressort à la sculpture, comme dans beaucoup de statues africaines.
Madame Z

Dans cette sculpture appelée » Madame Z « , les volumes sont travaillés de manière synthétique afin de dynamiser la forme. Les facettes planes et géométriques accentuent les lignes directrices de la figure. Les entailles réalisées à la gouge, présentes sur le corps et les bras, offrent un contraste fort avec les zones lisses. On peut mettre cette sculpture en parallèle avec la statuaire du Nigéria et notamment des Mumuyes dont les volumes exagérés sont très expressifs.
Haut-le-cœur

Cette sculpture, nommée « Haut-le-cœur » est une forme de barbarie. Comme si la violence de la vie avait écorché, effrité, puis rapiécé la figure qui s’en trouve fatiguée. Lorsque je l’ai réalisée, la blessure au niveau du cœur devait servir de réceptacle pouvant accueillir une charge magique, comme dans les sculptures d’initiation ou de guérison d’Afrique. Cependant cela n’a pas fonctionné visuellement, j’ai du alors panser sa plaie. La couleur jaune et les violentes entailles dans le bois font de cette sculpture une des plus expressives que j’ai réalisées.
Sculpture blanche

Victor Hugo dans « L’Homme qui rit« :
Têtes brûlées

Cette sculpture est une des dernières, elle fait suite à une série de dessins qui avait pour titre « Un cœur pour deux », l’idée de deux esprits dans un seul corps me séduit beaucoup. Cette fusion des corps évoque le couple, les jumeaux, les siamois, les anomalies, la bipolarité, la dualité, l’autonomie, la complémentarité… Ce qui se dégage de cette statue est assez trouble et énigmatique. J’ai voulu accentuer l’expressivité de cette forme en colorant en noir les deux têtes, qui sont par ce procédé encore plus séparées du corps. Une amie a baptisé cette sculpture « Les Truffes », ce qui est relatif à la forme des têtes.