Il s’agit dans cette boîte, comme dans la précédente, de visions hallucinées et fantastiques autour de la personnalité de Jeanne Hébuterne, qui est une personne réelle que j’ai transformée en personnage fictif au fur et à mesure de mon travail. L’intérieur de cette caisse évoque un cauchemar de Jeanne dans lequel l’atelier de Modigliani aurait pris feu avec toutes les madones qu’il a peintes, présentes sous la forme de dessins inspirés plus ou moins largement du travail de l’artiste collés sur les parois de la boîte. Cette scène aurait lieue sous les yeux des maîtres de la renaissance, dont Modigliani a toujours été admiratif, représentés par la reproduction d’un portrait réalisé par Dürer collé au centre de la caisse. Le côté théâtral est accentué par les proportions des différents éléments qui ne sont pas respectées. Il s’en dégage une sensation de trouble et de rêve peu compréhensible.
Le titre de cette pièce « Bowery 4 » est un hommage au roman de Siri Hustvedt Tout ce que j’aimais, paru aux éditions J’ai lu en mai 2009.